Par Robert Brunck, alors président du conseil de l’Église de Paris-Alésia.

Jeune figue sur figuier

Article paru dans le journal de l’Église en décembre 2014.

Une agréable fin de semaine que notre rencontre d’Alésia. Sont venus nous rejoindre à Villebon-sur-Yvette 135 personnes, dont une centaine d’adultes, en ces 11 et 12 octobre 2014. Nos remerciements vont à toute l’équipe qui a préparé, organisé et animé ces deux jours. L’accueil a été chaleureux et délicieusement créatif, surtout pour tous ceux qui ont choisi de loger sur place. Merci également aux jeunes de Bouffémont d’avoir pris soin des enfants d’Alésia durant ce séjour.

Jouer le jeu de la vitalité

Le parcours Vitalité était notre thème et nous avons entamé très rapidement les exercices spirituels et pratiques proposés par notre « coach », Éric van der Does, pasteur à Pau et moins flamand que son nom ne l’indiquerait. Vitalité est une initiative proposée par l’Union de nos Églises et appuyée par une lettre de Vincent Miéville, président de la Commission synodale. Elle nous invite à « jouer le jeu » pour progresser ensemble vers une Église saine et missionnaire à l’aide d’un parcours solidaire et d’un accompagnement spirituel dédié.

Nous voilà donc engagés autour de notre accompagnateur dans la phase « Découverte ». Nous lisons ensemble, comme écho à la lettre de notre Union d’Églises, les lettres aux sept Églises de l’Apocalypse, quoi de plus naturel que de nous tourner vers les sources de l’Écriture ! Tant qu’elle s’adresse aux Églises d’Asie Mineure, on veut bien comprendre ces courriers car, après tout, nous ne savons pas très bien de quoi il en retournait à l’époque. Mais pour nous, Alésiens à Villebon, tout cela semble plutôt radical et très exigeant.

Interpellés par ces messages, nous sommes ainsi réconfortés par l’affirmation que le Christ nous connaît et nous aime. Nous pouvons donc recevoir dans la grâce et la bienveillance ces remises en cause directes et sans complaisances qui nous rappellent l’essence de l’Église : la richesse de nos ressources ne vaut qu’à travers la créativité de l’amour ; la ténacité, le travail, l’organisation servent certainement, mais tous ces efforts doivent être ressourcés dans les eaux profondes de notre Dieu. Soyons comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison (Ps 1 v 3).

Appelés à nous mettre en route

Que ce soit individuellement ou collectivement, nous sommes encouragés à demeurer fidèles à notre appel de disciple du Christ : « Viens, suis-moi ! ». Nous sommes appelés à nous mettre en route dans la certitude que notre Seigneur est le chemin, la vérité et la vie. Pour ma part je suis reparti de ce temps ensemble, bien studieux et concret, avec le désir de me laisser interroger par la Parole de Dieu tout au long de ce parcours.

Je suis également enthousiaste, si l’Église le décide, de me joindre activement à cette démarche collective pour progresser encore d’avantage vers une Église vivante, solidaire, fidèle à la Parole, unie dans la prière, accueillante et missionnaire, en retrouvant ensemble notre premier amour (Ap 2 v 4).

Comment poursuivre la démarche Vitalité afin que notre étape « Découverte » de Villebon ne reste pas un événement isolé mais nous encourage à faire de ce parcours un temps fort de notre Église ? Le conseil a constitué une équipe autour de Jacques Chaumet, responsable du week-end, pour aller à la rencontre des participants et recueillir leurs suggestions, réservez- leur un bon accueil. Le parcours Vitalité est nouveau, nous avons cartographié en groupe, rempli des questionnaires individuels, été exposés à un enseignement dense.

Nous avons entendu qu’il ne s’agit pas d’une activité mais d’une démarche spirituelle, et alors quelle est la suite… ? La parabole du figuier nous a rappelé à la fois la patience du maître et son appel à l’action. Sans nul doute avons-nous besoin de nous approprier toutes ces choses échangées à Villebon. Et puis tous nos paroissiens n’ont pas pu venir, ce n’est pas ce compte-rendu qui remplacera le vécu d’un week-end. Comment allons-nous communiquer ? À suivre…

En conclusion, si n’étaient pas mentionnés la soirée détente du samedi, notre prière du dimanche matin en grand, puis en petits groupes, notre culte de clôture aux belles louanges chantées et les repas ensemble toujours conviviaux, on aurait oublié l’essentiel de l’ambiance du week-end : qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères et des sœurs de demeurer ensemble ! (Ps 133 v 1 ; traduction paritaire non autorisée ?)