John Kerl est directeur européen de Serve Globally, la branche missionnaire des Églises libres américaines qui nous ont donné le Parcours Vitalité. Il a prononcé ce discours lors de l’Assemblée générale de l’Evangelical Covenant Church aux États-Unis après avoir assisté à notre synode national de 2017.

John et Letha vivent à Lyon et prennent un réel intérêt dans le déploiement du parcours Vitalité dans nos églises de l’UEELF. Le passage concernant notre synode se trouve vers la fin de la vidéo.

Traduction du discours de John Kerl

Bonjour. Je m’appelle John Kerl et avec mon épouse, Letha, nous avons le rôle de coordinateurs régionaux pour l’Europe au sein de notre mission Serve Globally.

La première fois que je suis arrivé en Europe, c’était au printemps 1973 et j’avais 19 ans. J’ai vécu avec une famille française pendant mes études à Avignon, dans le sud-est de la France. Ensuite, j’ai fait la plonge dans un restaurant sur la côte ouest de la France. Quelle formation à la culture et à la langue française ai-je reçu tout en goûtant à la délicieuse cuisine française ! J’ai été plongé dans l’amour passionné des Français pour leur nourriture, dans leur engouement pour sa préparation, pour sa présentation et le temps qu’ils prennent pour le déguster. Cela comprend aussi le temps de la discussion autour de la table lors du repas. On m’a fait découvrir du vin fabuleux, du fromage merveilleux, et du cognac de qualité.

Cependant, mon travail d’humble plongeur m’obligeait à laver des assiettes à n’en plus finir. Ce n’était pas l’assiette unique qui sert à tout comme chez les Américains ; les Français ont une assiette pour chaque plat. D’abord, il y a des crudités puis l’assiette est enlevée. Ensuite le poisson. Puis la viande, les légumes, la salade et le fromage. Après le dessert, le café et le cognac … Oh là là ! Le déjeuner qui dure deux heures et demie à la française ! J’ai lavé toute cette vaisselle à la main, jour après jour, penché sur l’évier, mes bras dans l’eau savonneuse jusqu’aux coudes. Je me suis rendu compte que je pouvais passer ma vie à faire quelque chose d’aussi banal que de laver la vaisselle ou bien je pouvais m’engager avec Dieu dans un ministère à plein temps, où je serais son instrument pour partager son amour à un monde perdu et brisé. C’était à ce moment-là que j’ai entendu l’appel de Dieu et j’y ai répondu en me dédiant à son service à plein temps, là devant cet évier, dans cet hôtel-restaurant en 1973.

J’ai suivi des études de français parce que je pensais être appelé en tant que missionnaire en France. A cette époque, rien ne présageait le parcours que Dieu m’avait préparé, et les 33 ans qu’il a fallu avant que je revienne en France !

L’engagement en Europe des Covenant Churches a été initié par l’IFFEC (Fédération internationale des Églises évangéliques libres). Dans les années 1990, ils ont lancé leur propre appel Macédoine selon Actes 16.9, quand Paul a écrit que pendant la nuit il a eu une vision d’un Macédonien qui lui implorait de venir donner un coup de main. Ainsi, nos partenaires européens ont fait appel à nous pour venir les aider à atteindre leurs contemporains en Europe. La réponse des Covenant Churches a été d’envoyer des missionnaires en Allemagne, en Espagne, en France, en République Tchèque, et plus tard en Belgique, en Suède, y compris des ministères en Russie. En tant que coordinateurs régionaux, Letha et moi avons témoigné de l’effet du parcours Vitalité sur ces églises européennes.

Vitalité en Europe

Ce parcours a été transmis à nos églises sœurs en Suède, en Allemagne, en Norvège, en Danemark, en France, en République Tchèque, en Slovaquie, en Finlande et en Espagne. Elles ont travaillé pour s’approprier le contenu du parcours, l’adaptant à leur propre culture et langue, afin d’être utile à leur contexte local et national.

En février je me suis rendu avec John Wenrich dans les montagnes centrales de la République Tchèque pour une formation avec 3 pays partenaires : la République Tchèque, la Slovaquie et la Finlande. Ce fut un séjour mémorable, pendant lequel une synergie entre ces trois pays s’est développée au fur et à mesure qu’ils essayaient de s’approprier le matériel pour leurs Églises nationales. Sur cette photo vous voyez les Tchèques célébrant la traduction et la publication de tout le matériel du parcours Vitalité dans leur langue.

Cet été, une équipe Vitalité finlandaise sera créée et leurs mentors seront les Norvégiens.

Tout dernièrement, John Nilson, le président des Eglises libres danoises a écrit à John Wenrich qu’« ils apprécient beaucoup de pouvoir utiliser le matériel du parcours Vitalité au Danemark. Cinq Églises ont déjà fait l’atelier Découverte, et deux autres vont bientôt l’attaquer. Je crois vraiment que cet un outil que Dieu utilisera pour apporter de vrais changements dans nos églises. Merci, Dieu, et merci, John. »

Vitalité en Espagne

Notre église sœur en Espagne a passé plus qu’un an à étudier le matériel du parcours Vitalité avant de décider se s’y lancer. Début 2016, le secrétaire général de l’Union des Églises libres en Espagne, Paco Portillo, et son épouse Jeannette ont voyagé en voiture de Barcelone jusqu’à Toulouse en France afin de rencontrer le pasteur Vincent Miéville, président des Eglises évangéliques libres de France, et le pasteur Jean-Pierre Civelli, le chef d’équipe du parcours Vitalité en France. Ils ont parlé de la possibilité que le Parcours commence en Espagne. Quelques mois plus tard, les pasteurs Miéville et Civelli se sont rendus à Madrid pour l’Assemblée générale des Églises espagnoles et ils ont présenté l’effet que Vitalité a sur les Églises en France. Ils ont encouragé les Espagnols à suivre ce parcours. En mars de cette année, j’ai pris l’avion pour Madrid afin d’assister à leur rencontre annuelle. Paco m’a pris à part pour m’annoncer qu’ils avaient formé leur équipe nationale avec le but de commencer en mai. Les Espagnols sont les derniers à se joindre au Parcours Vitalité.

En France

L’Église espagnole est accompagnée par l’Église française et ils traduisent tout le matériel de Vitalité à partir de la traduction française. L’équipe française a passé plusieurs années à éditer ce matériel pour le rendre plus adapté à leur contexte culturel européen. Le mois dernier, j’étais présent avec le président Miéville au synode biennal des Églises françaises, là où les décisions de leur Union sont prises par l’ensemble des Églises. Les invités d’honneur sont venus de la Norvège et ils parlaient de l’impact qu’avait le parcours sur les implantations des églises et la vitalité de leurs « églises nationales autrefois stagnantes ».

Ensuite 5 responsables de 5 églises, venant de Paris jusqu’aux Pyrénées, ont témoigné puissamment de l’impact vivifiant de Vitalité sur la vie de leurs Églises. A suivi un vote sur une proposition d’embaucher un directeur à mi-temps pour l’implantation des Églises dans l’Union et d’approuver les fonds pour embaucher un directeur à mi-temps pour la revitalisation des Églises. Il y a eu une discussion. Puis le vote. Et la proposition a été adopté unanimement ! Un moment spontané de prière a suivi ce vote et le Saint-Esprit est descendu sur ce rassemblement. Je suis resté « scotché » à ma place, en pleurs et en silence, conscient d’être témoin d’un changement radical. Tous ceux avec qui j’ai parlé par la suite ont affirmé n’avoir jamais assisté à un tel événement dans l’histoire de leur participation aux synodes. Les Français ont reconnu leur besoin de devenir une Union d’Églises à deux jambes (deux pôles) : une dédié à l’implantation, l’autre à la revitalisation afin de devenir une Église nationale véritablement saine et missionnaire !

Letha et moi sommes témoins de la façon dont Vitalité peut impacter nos Églises soeurs européennes par l’intermédiaire de leur collaboration. Elles se soutiennent mutuellement et Vitalité traverse les frontières. Quelle joie et quel privilège d’être en partenariat avec ces églises sœurs en Europe ! Dieu est à l’œuvre en Europe ! Dieu est à l’œuvre en France ! Priez pour l’Europe ! Priez pour la France ! Que Dieu soit glorifié sur ce grand et vieux continent européen ! Amen !