Par Jean-François Ragaru, pasteur.

En alpinisme, pour trouver sa route, lire la carte la plus détaillée et avoir un bel objectif ne sert à rien si l’on n’a pas pris le temps de situer sa position. Pour savoir où l’on va et trouver les moyens d’y aller, il faut oser dire la vérité sur la situation où l’on est. La vitalité d’une Église (d’une Union) ne se mesure pas à son nombre de paroissiens, ni à la taille de ses bâtiments ou à sa prestigieuse histoire.

Jeune femme lisant une carte au milieu d'une route déserte

D’ailleurs, l’Eglise, l’Union, ne doit pas être une fin en soi. C’est un moyen pour atteindre la mission que le Christ nous a confiée : mission de vivre et d’annoncer l’Évangile, mission que nous rappelons dans notre confession de foi.

Au-delà des chiffres de ce rapport, il ne s’agit pas ici de comparer les Églises les une aux autre autres – chaque situation locale est spécifique – mais je souhaite dans ma lecture observer les signes de santé et de dynamisme de nos Églises, ainsi que la direction qui semble être prise par notre Union. La question qui a orienté ma lecture est la suivante : Sommes-nous une famille d’Églises saines et missionnaires ? Par saine j’entends : suivant le Christ. Par missionnaire j’entends : accomplissant la mission qu’il nous a confiée.

Dans ce rapport, les situations que je cite en exemples garderont l’anonymat. Notez, dès à présent, que j’utilise indifféremment les mots ‘poste’, ‘communauté’, ‘église’ pour parler tant bien d’église majeure que de poste d’évangélisation ou implantation.

Ce rapport regroupe 52 Églises de notre Union, sur lesquelles des documents me sont parvenus, comprenant les données du questionnaire préparatoire ainsi que le rapport de l’entretien avec le visiteur (environ 8 pages de données par église).

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Sur 52 églises de notre Union, la situation géographique se repartit comme suit :

  • Rurale 11
  • Urbaine 29
  • Semi-rurale 12

Ville universitaire :

  • Oui 17
  • Non 35

Ce premier point n’est pas sans intérêt car, nous le verrons, le contexte géographique et sociale à une grande incidence sur la possibilité de développement d’une Église.

CROISSANCE DES MEMBRES

Le nombre total de membres de notre Union reste à peu près le même.  Les chiffres donnés sur notre site parlent d’environ 2300 membres. Mais plutôt que de comparer le nombre total de membres de notre Union d’un synode a l’autre, qui peut être faussé et varier avec l’entrée et la sortie d’église dans l’Union, il me semble plus intéressant d’observer les mouvements des membres.

Nous avons eu, toutes églises confondues, dans la période inter synodale, 253 arrivées (nouveaux membres). Cela pourrait représenter plus de 10% de croissance, si ce chiffre n’était pas compensé par 241 départs. (Donc sur 2 ans – 12 personnes en plus pour toute l’Union.)

Les 241 départs  ne sont pas repartis uniformément. Exemple : une église a connu 5 décès et 0 nouveau membre. Cette situation concerne souvent les églises rurales avec une moyenne d’âge élevée et dans lesquelles il y a peu ou pas de renouvellement. Avec les années, cette tendance risque de s’accentuer. Les départs n’étant pas compensés, certaines de ces communautés pourraient ainsi disparaître dans les 10-20 prochaines années si rien ne change pour elles.

Pour les églises urbaines qui ont une moyenne d’âge plus basse avec plus d’actifs, ce sont plus souvent les déménagements qui sont la raison principale des départs, mais ils sont souvent compensés par des arrivées environ aussi nombreuses. Donc, pas de réelle croissance, mais une relative stabilité.

A la lecture des rapports, certains départs semblent plus préoccupants. Ils sont parfois le signe d’une crise interne (souvent en lien avec le pasteur). On peut citer des situations dramatiques mais heureusement assez isolées (comme celle de ce poste qui, en deux ans, a vu partir 13 de ses membres (plus d’un tiers) et n’a connu aucune arrivée)…

Les mouvements de membres semblent aussi liés aux mouvements de pasteur. A l’inverse, un nouveau pasteur sur un poste vacant crée un appel. Dans le deux cas, il ne me semble pas sain que la présence de membres soit plus liée à la personne (charisme) du pasteur qu’à l’appartenance à une communauté qui sert le Christ.

Certaines églises de notre Union connaissent une forte arrivée. Un petit poste, par exemple, a connu 2 départs pour 15 arrivées. Une église de plus grande taille – 14 départs pour 48 arrivées… Notez que pour ces églises un nombre important de départs est dû à des démissions. On peut en déduire que les églises dynamiques ne sont pas des églises paisibles, il y a des mécontents. Notez aussi que si seulement une de ces deux églises n’étaient pas comptabilisées, nous serions en décroissance.

On peut se réjouir pour ces 253 arrivées. Elle montre que notre Union attire, mais il ne faut pas oublier que cela ne crée pas de croissance à cause des nombreux départs dans les postes les plus fragiles. De plus, il est à noter que les nouveaux membres sont le plus souvent des chrétiens en mouvement ; nos églises attirent des chrétiens, mais suscitent très peu de nouvelles conversions. Les chiffres sont parlants : sur 253 arrivants, la raison principale est due aux déménagements. Seulement 26 sont de nouveaux convertis. Ces conversions ne sont pas également réparties au niveau national, mais n’ont eu lieu que sur 1/3 de nos postes.

Bien entendu, le nombre de membres ne reflète pas, à lui seul, le développement de nos églises, car à lui seul, il ne reflète pas le nombre de personnes présentes au culte. Cependant, il est intéressant de constater que certains ont plus de membres que de présents (des postes historiques). Heureusement pour la majorité de nos communautés c’est l’inverse. Et donc nous restons fondamentalement des églises de professants.

BAPTÊMES

Je me suis intéressé au nombre de baptêmes, car c’est un signe de croissance, pas forcément numérique, mais aussi dans l’engagement et la maturité spirituelle de nos paroissiens. Là encore, le nombre de baptisés varie entre nos églises entre 19 et 1 ; le plus souvent environ 3.

Là encore la répartition n’est pas égale. Sur 52 églises seulement 28 ont pratiqué des baptêmes ces deux dernières années. Chez les 24 autres, il n’y en a pas eu. Il s’agit peut être de cycles, mais ce mouvement serait plus inquiétant si cela perdurait.

ÉVANGÉLISATION

Quand on parle croissance, on pense à l’évangélisation. Le questionnaire comprenait ce paragraphe : Évangélisation: Quelles ont été les actions visant à faire connaître le message de l’Évangile pendant la période inter-synodale ? Bien que nos églises ne connaissent pas de véritable croissance, elles ne semblent pourtant pas manquer de désir d’évangéliser. La liste des actions est parfois impressionnante (concert, expo, conférence, cours alpha etc.). Par exemple un poste a mis en place pas moins de 12 activités de ce type dans la période inter-synodale (ce poste compte parmi ses nouveaux membres une conversion).

Le sentiment que donne la lecture de ce point dans nos rapports est, qu’en proportion de l’effort fourni, ces actions ne portent pas beaucoup de résultats sur de nouvelles conversions. Cependant, on ressent des résultats sur la dynamique et l’enthousiasme, et peut-être, espérons-le, de futurs membres à plus long terme.

J’ai noté qu’une église n’a fait aucune « action d’évangélisation » et pourtant elle a connue plusieurs conversions (3 de ses nouveaux membres ainsi que des baptêmes). Il semble que les églises qui connaissent le plus de croissance, de baptêmes, et de nouvelles conversions ne sont pas celles qui font le plus d’actions, ni celles qui n’en font aucune. Mais celles qui d’une part bénéficient d’une situation géographique propice et qui, de plus (on le ressent dans la lecture global du rapport), sont prêtes à se remettre en question dans leur fonctionnement et leur état d’esprit. Prêtes à changer de culture d’église.

Voici les conclusions d’un visiteur d’un de nos postes qui connaît une forte croissance : … Certes, le contexte particulier d’une grande ville favorise le développement, mais le conseil a su ajuster et adapter le fonctionnement de l’Église à l’arrivée des nouvelles personnes. L’accueil des non-chrétiens et des jeunes est très développé. Toute la structure de l’Église semble être orientée vers cela. Le culte est dynamique et enthousiaste. Les compétences de chacun sont valorisées et les gens se mettent au travail…

LOCAUX

Parlons à présent de nos locaux. Ils sont, eux aussi, à considérer quand on parle de développement. Non pas comme fin en soi, mais comme outil utile à la mission qui nous est confiée.

Sur 52 églises dans la réponse à la question de si les locaux répondent aux normes de sécurité, il est inquiétant de noter que ce n’est pas le cas pour 10 de nos églises. Non sans humour, face à la question de sécurité, une église a répondu« peut-être » ! Une autre « à peu près » ! En cas d’urgence, vous seriez peut-être à peu près en sécurité ! Avec moins d’humour, je repense au drame de Stains (8 avril 2012 une fillette de 6 ans morte dans l’effondrement d’une église évangélique. Il y a eu aussi de nombreux blessés dont plusieurs grièvement). Il me semble important et urgent qu’il y ait un rapprochement entre les églises qui ont des locaux non-conformes et la Commission des immeubles.

Au-delà de la question de sécurité, 15 de nos églises disent que leurs locaux actuels leur semblent non adaptés. Le plus souvent, ce sont des questions de places, de visibilité et d’aspect cultuel qui font défaut. Souvent les locaux les mieux adaptés sont ceux construits récemment. Pour nos anciens locaux (historiques), le souci est souvent les questions d’accès aux handicapés pour lesquels une mise aux normes entraînerait de gros travaux particulièrement coûteux.

Il existe des cas particuliers comme cette église qui compte 30 membres et 20 sympathisants pour des locaux d’une capacité d’accueil de 19 places. Ainsi, une de nos églises qui, quant à elle, n’a pas de local, connaît pourtant des signes de croissance et de dynamisme.

FINANCES, DONS ET COLLECTES (ÉGLISES)

Entre 2013 et 2014, 33 églises ont connu une croissance financière contre 19 qui ont vu leur collecte baisser. La croissance se situe le plus souvent entre 5 et 10% , parfois des croissances plus grandes (1/3) mais semble dues à des circonstances exceptionnelles, ex : l’ arrivée d’un nouveau pasteur à un poste vacant. Il est amusant de noter qu’une église arrive à la même collecte à 50 centimes près sur ces deux années. Il y en a aussi qui font des envieux comme ce poste qui a reçu un legs de 99 510€.

Il est surprenant de voir que pour plusieurs postes, malgré des démissions de membres, les collectes se maintiennent voire progressent… (Certains départs assainissent ?). Il faut souligner la libéralité de nos membres en particulier dans les petites communautés. Malheureusement, malgré leurs efforts, elles ne peuvent se permettre de salarier un poste pastoral. Peut-être y a-t-il une réflexion à mener de mutualisation par région.

DYNAMIQUE

Observons à présent la dynamique de nos églises liée à la feuille de route du précédent synode. La question était posée ainsi : DYNAMIQUE DE L’ÉGLISE Comment l’Église répond-elle à la feuille de route proposée lors du dernier synode (Orléans, 2013), à savoir : « Faire, pour les dix prochaines années, de l’évangélisation, de l’implantation de nouvelles communautés et de la croissance des Églises et postes une priorité pour l’UEEL. » (essaimage, projet Vitalité, implantation de nouvelles églises)

La case de réponses de ce paragraphe a souvent été laissée en blanc. Doit-on interpréter ce silence par la devise : « qui ne dit mot consent »? Ou plutôt en conclure que cela signifie que l’évocation de ces projets semble être peu concrète pour beaucoup de nos églises ?

Plus explicite dans leurs réponses, certains ne veulent pas de vitalité ou d’implantation car ils expriment l’idée qu’avant de s’occuper d’évangélisation, il faudrait déjà que l’Union prenne soin de ses postes les plus fragiles. Il y a, me semble t-il, ici une souffrance qu’il nous faut entendre. (L’église se sent bien loin de ces projets car les moyens sont petits et la population vieillissante. Nous souhaitons davantage l’arrivée d’un pasteur…) (Nous avons le sentiment que l’Union a de bonnes idées et de belles ambitions mais un déficit de ressources pour assurer leur mise en place.) (La réalité nous prend déjà toute notre énergie et la logistique de ces projets est trop complexe pour une petite église.) (… Pour nous il est fort regrettable que l’Union ne soutienne pas davantage des Églises comme la nôtre au lieu de parler d’implantation…)

En ce qui concerne Vitalité, je souhaite rappeler ici que ce parcours n’est pas uniquement envisagé dans une dimension d’action d’évangélisation (1 critère sur 10 dans le bilan) mais plutôt dans l’idée de santé de l’église en l’aidant à se recentrer sur les fondements enseignés dans l’Évangile. Il me semble qu’il y a une incompréhension d’opposer Vitalité et implantation à l’aide des églises en souffrance.

D’autres postes accueillent ces projets avec enthousiasme (Le projet Vitalité a rencontré beaucoup d’échos favorables. Le conseil a apprécié les textes fournis et l’intervention de la commission évangélisation) (« Nous avons lors d’une réunion d’église, répondu en groupe au questionnaire Vitalité, nous sommes une église en marche nous souhaitons sortir de notre zone de confort même si cela est inconfortable et que cela nous bouscule … »).

Au regard de l’ensemble des rapports, il semble que ces projets rencontrent un accueil favorable dans les églises qui étaient déjà dans cette démarche de recherche de croissance. L’accueil est moins enthousiaste dans les postes qui sont préoccupés par le souci de leur survie.

VISION ET PROJETS DE L’ÉGLISE

Une des questions posées aux églises était celle de leur projet à court et long terme.

Plus de la moitié de nos églises n’ont pas formulé de projet à court terme et les ¾ n’en ont pas à long et moyen terme.

Pour plusieurs postes le projet se résume à retrouver un pasteur, ou encore, à réfléchir au projet. On peut comprendre que pour un poste qui lutte pour sa survie les projets à long terme semblent être une préoccupation bien éloignée. En même temps (je suis aumônier de deux maisons de retraite) ce sont ceux qui maintiennent des projets d’avenir qui résistent le mieux au grand âge… !

Il y a aussi des projets formulés avec enthousiasme : voilà l’ambition d’une de nos églises sur son avenir :

  • Doubler l’assistance dans les 5-6 ans.
  • Être une église intergénérationnelle où chacun peut exprimer ses dons dans la diversité et l’ouverture
  • Favoriser le lien social, vivre l’entraide à dimension humaine
  • Vivre un culte plein de joie, de louange et de spiritualité
  • Être un lieu d’enseignement adapté et équilibré, un lieu de formation de disciple
  • Travailler à une organisation claire, partager les missions entre nous, favoriser une réforme interne permanente.
  • D’autres expriment :
  • Que notre croissance dépasse la taille des locaux actuels … Car nous refusons d’être une Église club …
  • Se positionner en prise directe avec la réalité (avec des actions sociales, culturelles, et d’évangélisation).

Souhaitons que ses églises puissent mettre en pratique et développer ces projets.

DIACONIE

Alors que le synode cette année est accueilli dans les locaux de la fondation John Bost, il me paraît incontournable de parler de la place de la Diaconie dans nos églises. Cela me semble être un signe fort de vitalité indiquant que nous marchons à la suite du Christ.

A la lecture des rapports, j’ai été interpellé par le fait que peu de nos églises se sont investies dans ce domaine, parfois quelques personnes impliquées à titre individuel, mais rarement toute l’église. Parfois nous lisons des actions internes et fraternelles, mais rarement tournées vers l’extérieur.

Cela contraste, par exemple, avec le critère de la place de l’enseignement dans lequel toutes nos communautés sont très actives. Il me semble pourtant que la diaconie est un signe fort de mise en pratique de l’Évangile que nous avons reçu. Là encore il apparaît que pour plusieurs de nos communautés, les soucis et les inquiétudes internes prennent le dessus.

Cependant quelques églises se dénotent et ont développé une belle dynamique dans ce domaine. Par exemple, l’une d’elles écrit avoir mis en place: Banque alimentaire. Partenariat avec d’autre églises de la ville. L’implication dans le cadre d’un foyer pour SDF.

BILAN D’EGLISE

Une des questions portait sur le Bilan d’église que les églises font d’elles-mêmes. Cette question exprime le sentiment de l’église – ses joie, ses peines :

La moitié se disent inquiètes ; elles connaissent au mieux une stabilité voire une décroissance. Leurs soucis concernent le plus souvent les finances, l’absence de pasteur, l’avenir, les départs, le vieillissement, le manque de renouvellement des actifs, les conflits.

L’autre moitié de nos communautés exprime leur enthousiasme, le sentiment d’avoir connue des bénédictions dans cette période inter-synodale : une croissance numérique, la croissance de la communion fraternelle, la dynamisme, le développement de projets, l’engagement de nouvelles personnes, des baptêmes, et, pour certaines, le passage à deux cultes.

LIENS A L’UNION

Parlons à présent du lien avec l’Union. La majorité de nos églises se sentent libriste dans leur identité mais plusieurs ressentent peu de liens avec l’Union. Pour certaines (très minoritaires) cela s’exprime en termes de méfiance voir d’amertume car elles ne se sentent pas suffisamment soutenues.

Majoritairement, les relations avec l’Union se situent au niveau des conseils et du pasteur ; les membres semblent moins impliqués dans les questions touchant à l’Union « l’Union semble lointaine ». Parfois le lien à l’Union ne repose que sur quelques personnes. Il est de ce fait fragile.

Des facteurs de progrès dans ces domaines sont à noter. Notamment – Union Jeunes ainsi que la mutualisation de ressources au niveau régional. (Plus une région possède une dynamique qui rassemble les églises, plus l’identité libriste prend du sens pour les paroissiens). Plusieurs notent aussi les efforts de Vincent Miéville pour communiquer avec les églises.

BILAN PASTEUR

Très majoritairement nos pasteurs sont appréciés. Le plus souvent pour leur enseignement, prédications, et leur connaissance théologique et leur souci pastoral. Du côté des reproches, c’est souvent la question des visites qui est évoquée mais aussi le fait d’être surchargé et d’avoir parfois du mal à déléguer.

CONCLUSION

A la lecture de ces rapports, j’ai été frappé par la grande diversité de notre Union. Il est de ce fait difficile de parler d’une tendance générale. Les églises des grandes villes semblent mieux pouvoir se développer que nos postes ruraux.

Plusieurs postes demandent l’aide de l’Union. Il me parait important d’avoir un dialogue avec eux. Une église concluait son rapport ainsi : nous crions « au secours » mais personne ne semble répondre. Si personne n’est envoyé nous avons peu de chances de survivre.

On ne peut pas rester insensible à cet appel et à la fois, il me parait difficile de penser qu’il suffit de l’envoi d’un pasteur et de moyens financiers pour relever une église. Surtout quand le maintien d’un poste tient plus à la volonté « par principe » qu’à un projet viable. On ne peut pas attendre non plus que toutes les solutions viennent de l’Union au niveau national. A la lecture de ces rapports, il apparaît une piste intéressant de développer : le travail en région qui permettrait plus de proximité, de dialogue, de mutualisation possible

C’était pour moi une vraie joie d’avoir ce regard global sur notre Union. De me réjouir avec les églises en croissance, d’être édifié par le courage des postes qui persévèrent malgré les difficultés rencontrées.

Mon sentiment est que, dans la suite des derniers synodes, la dynamique missionnaire qui anime plusieurs de nos communautés commence à porter du fruit et à se répandre. Notre Union peut devenir saine et missionnaire si elle est prête a une démarche de vérité et de réforme.

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