Le parcours Vitalité aide nos églises à mesurer l’écart entre une culture stable/en crise avec une culture saine et missionnaire.

Toutes nos Eglises qui ont fait un Diagnostic Vitalité sont arrivés à ce constat finalement peu surprenant : nous sommes plutôt des Eglises stables, voire en crise… Mais nous avons aussi pris conscience d’un autre phénomène, assez douloureux : il est plus facile de changer quand l’Eglise est en crise que lorsqu’elle est stable.

La stabilité freine et désamorce la possibilité de changement. C’est un constat difficile : il faudra bien souvent accepter la crise avant de passer à une culture Saine et missionnaire.

Accompagner les responsables d’Eglises

L’équipe DéRev a constaté deux dangers qui menacent nos parcours Vitalité :

  1. On veut conduire nos Eglises vers une culture Saine et missionnaire pour progresser. Or, la crise semble être une régression – même si elle est nécessaire !
  2. Comment « cultiver » une culture Saine et missionnaire quand ses responsables ont l’habitude soit de gérer une église stable, soit de gérer une église en crise ?

Dans ce contexte, il nous a semblé important d’accompagner les équipes responsables des églises pour passer ce cap.

Jean-Pierre Civelli travaille, avec l’aide d’un coach, pour amener les responsables de l’église à une culture Saine et missionnaire avant de pouvoir conduire l’église vers cette dynamique.

Réfléchir à nos valeurs et gérer les résistances

Le travail collectif consiste à réfléchir à nos fondations individuelles et collectives. Quelles sont nos valeurs ?

Si une église écrit un projet pour sa propre croissance mais qu’elle n’a pas les valeurs qui vont avec – la culture Saine et missionnaire –, cela restera un joli document qui va finir dans un placard de l’église… Cela ne nous est-il pas déjà arrivé ? Pourquoi ?

Dans l’Eglise, nous devons apprendre à gérer les résistances à la culture Saine et missionnaire.

  • Une église Saine et missionnaire est courageuse, unie, bienveillante, humble, déterminée, authentique et persévérante.
  • Nos églises stables ou en crise se confrontent à des peurs, des conflits, de l’arrogance, de l’indétermination, de l’hypocrisie et du découragement…

À peine cela envisagé, nous réalisons combien nous acceptons – trop souvent – dans nos églises des valeurs paradoxales :

  • Nous avons confiance en Dieu mais nous avons peur pour nos églises.
  • Nous croyons que le Christ peut changer radicalement nos vies et notre façon de vivre… mais nous avons accepté des relations médiocres, un manque d’ambition et une spiritualité finalement assez pauvre : nous croyons mais sans que cela nous pousse à changer !

Il est important, d’une part, de prendre conscience de ces valeurs que le Christ a manifestées et enseignées à ses disciples (ex. Sermon sur la montagne) et d’autre part de regarder en face toutes ces impulsions qui résistent au Royaume de Dieu.

Nous connaîtrons toujours des peurs, des conflits… mais nous ne voulons plus qu’ils conduisent nos projets et influencent notre communion fraternelle et surtout pas notre mission !

Dieu nous a donné la prière, son Esprit afin de changer non seulement de vie mais aussi de culture… Cela semble si simple ? Alors, pourquoi ne le vivons-nous pas ?

Cela demande du temps, de l’investissement personnel au niveau de l’équipe de responsables mais une église vitalisée demande des responsables Sains et missionnaires.

Nous sommes encouragés par les premières églises qui ont « osé » nous faire confiance… Elles sont encouragées et commencent à voir des fruits de leur travail.